La conférence sur le climat de cette année s'est tenue à Sharm El Sheikh, en Égypte. Crédit : Aviv Perets/Pexels

COP27 : Les résultats du sommet sur le climat

Dernière mise à jour le 1 juin 2023 par Ecologica Life

Lors du sommet des Nations unies sur le climat de cette année, les dirigeants du monde entier ont fait des apparitions, les chefs d'entreprise ont fait des propositions et près de 200 pays ont négocié l'avenir de la planète. Les conclusions de la réunion de deux semaines de la COP27 en Égypte sont énumérées ci-dessous :

La COP27 s'accorde sur la création d'un fonds pour la justice climatique

Après des années d'opposition de la part des gouvernements des pays riches, les nations ont finalement décidé de créer un fonds destiné à indemniser les pays en développement pour les "pertes et dommages" causés par les tempêtes, les inondations, les sécheresses et les incendies de forêt dus au changement climatique.

Il faudra probablement plusieurs années pour régler les détails du fonctionnement du fonds. Il s'agira notamment de déterminer comment l'argent sera distribué et quelles nations seront susceptibles d'être éligibles. Malgré cela, certains considèrent qu'il s'agit de la plus grande réussite depuis la création de la Accord de Paris à la COP 2015.

Les combustibles fossiles continuent de couler à flots

Nous avons besoin d'une action climatique plus ambitieuse. Crédit : Pexels/Pixabay

L'accord final de la COP27 a été critiqué parce qu'il n'en faisait pas assez pour réduire les émissions qui nuisent au climat. Il s'agit notamment de fixer des objectifs nationaux plus ambitieux et de réduire la dépendance aux combustibles fossiles tels que le charbon, le pétrole et le gaz naturel.

Le président des Émirats arabes unis, le cheikh Mohammed bin Zayed al-Nahyan, qui accueillera l'année prochaine le sommet sur le climat COP28, a déclaré que son pays continuerait à fournir du pétrole et du gaz "tant que le monde en aura besoin".

Le sommet de cette année a été marqué par un revirement radical en ce qui concerne le langage relatif aux combustibles fossiles. Le texte de l'accord mentionne désormais les "énergies renouvelables et à faibles émissions". Étant donné que le gaz émet moins d'émissions que le charbon, on estime qu'il s'agit d'une lacune importante qui pourrait permettre le développement de nouvelles ressources gazières.

Au cours des cinq prochaines années, il est possible 50% que nous dépasserons la température de 1,5ºC par rapport à l'ère préindustrielle. En 2031, nous l'aurons probablement dépassé de façon permanente. Il s'agit d'un gros problème pour l'humanité et la planète.

Mais lors de la COP27, l'UE et d'autres pays développés ont tenté de maintenir l'engagement de 1,5 °C. Leurs efforts ont finalement été vains. Leurs efforts ont finalement été vains car le texte de l'accord final ne mentionnait pas l'élimination progressive de tous les combustibles fossiles. Cette mesure était considérée comme la suite logique de la décision de réduire progressivement l'utilisation du charbon prise lors de la COP26.

La confiance dans le seuil de 1,5 °C est également devenue une différence essentielle entre les États-Unis, l'Union européenne et d'autres pays développés, et la Chine, qui est nettement moins préoccupée par cet objectif. Il est à espérer que le prochain sommet sur le climat, COP28, verra enfin l'abandon progressif des combustibles fossiles dont nous avons désespérément besoin.

Le Brésil fait de grandes annonces lors de la COP27

La forêt amazonienne absorbe environ 1,5 milliard de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an, soit l'équivalent de 4% d'émissions mondiales

La foule a applaudi Luiz Inacio Lula da Silva, qui a proclamé que "le Brésil est de retour" dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Il a promis que la région amazonienne accueillerait la COP30 en 2025. Il s'agissait de la première visite internationale du dirigeant de gauche depuis qu'il a battu le président de droite Jair Bolsonaro lors de l'élection présidentielle du pays le mois dernier. Bolsonaro a présidé à la destruction en cours de la forêt amazonienne et a refusé d'accueillir le sommet sur le climat de 2019 qui était initialement prévu au Brésil.

Lundi, le Brésil a également lancé un partenariat pour travailler ensemble sur la préservation des forêts, rejoignant ainsi l'Indonésie et la République démocratique du Congo. Ce partenariat trilatéral a été créé à l'issue de dix années de discussions intermittentes qui se sont poursuivies alors même que les politiques forestières nationales et les dirigeants des pays concernés changeaient. Il est prévu que ces pays fassent pression sur les nations riches pour qu'elles financent la protection des forêts.

Rétablissement des relations entre les États-Unis et la Chine

Loin de l'Égypte, un précurseur crucial de l'accord sur le climat a eu lieu. Alors que la COP27 entamait sa deuxième semaine, les présidents chinois Xi Jinping et américain Joe Biden se sont rencontrés en Indonésie à l'occasion du G20. Les deux pays ont décidé de reprendre leur collaboration en matière de lutte contre le changement climatique après une longue pause due aux tensions concernant Taïwan. Il s'agit d'une évolution importante, car la Chine et les États-Unis sont les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde.

Un graphique montrant les émissions totales de CO2 en 2019 par pays. Le CO2 contribue fortement au changement climatique. Source des données : Examen de la population mondiale

Un appel désespéré de Tuvalu à la COP27

La semaine dernière, Simon Kofe, le président de l'île pacifique Tuvalu a envoyé un message important au sommet climatique COP27. Kofe est connu pour ses messages percutants. Lors de la COP26, il s'est adressé à la conférence debout dans l'eau jusqu'aux genoux. La raison de ces messages quelque peu dramatiques est que Tuvalu souffre déjà de conséquences environnementales extrêmes. L'île souffre à la fois de la sécheresse et de l'élévation du niveau de la mer. Lors de son message à la COP27, Kofe a proposé un plan visant à télécharger Tuvalu dans le métavers pour la préserver. Son message était clair : si nous ne prenons pas dès maintenant des mesures radicales pour lutter contre le changement climatique, Tuvalu sera l'un des premiers pays, mais pas le dernier, à être confronté à une catastrophe climatique.

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